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Neuropathie toxique induite par l'isoniazide : pensez à la prévention - 31/03/08

Doi : RMR-04-2006-23-2-0761-8425-101019-200518653 

O. Steichen [1],

L. Martinez-Almoyna [1],

T. De Broucker [1]

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Introduction

Le traitement antituberculeux est efficace mais comporte de nombreux effets secondaires. Parmi eux, la neuropathie induite par l'isoniazide peut être prévenue simplement.

Observations

Une patiente de 42 ans infectée par le VIH présente une altération de l'état général associée à un syndrome interstitiel pulmonaire et des adénopathies médiastinales. La tuberculose n'est pas confirmée microbiologiquement mais le traitement est instauré avec succès. Trois mois plus tard apparaissent des douleurs distales des membres inférieurs, d'évolution ascendante. Il existe une hypoesthésie superficielle jusqu'aux aines et une abolition des réflexes ostéotendineux achilléens. La dose d'isoniazide est diminuée de 5 à 2,5 mg/kg/j compte tenu d'un statut d'acétyleur lent et un traitement par vitamine B6 à 250 mg/j est débuté. L'examen clinique se normalise alors en quelques semaines.

Conclusions

La neuropathie à l'isoniazide survient en présence de facteurs de risque (VIH, alcoolisme, diabète, insuffisance rénale, dénutrition, grossesse ou allaitement, médicaments neurotoxiques) et se manifeste initialement par des brûlures des pieds. La vitamine B6 est le traitement préventif à faible dose et curatif à forte dose. La survenue des symptômes doit en outre conduire à réaliser un test d'acétylation et à diminuer la dose d'isoniazide à 3 mg/kg/j, voire moins chez les acétyleurs lents.

Isoniazid induced neuropathy: consider prevention

Introduction

Antituberculous treatment is effective but has numerous side effects. Among these isoniazid induced neuropathy is easily preventable.

Case report

A female patient of 42 years, infected with HIV, presented with general deterioration associated with an interstitial pulmonary infiltrate and mediastinal lymphadenopathy. Tuberculosis was not confirmed bacteriologically but she responded to antituberculous treatment. Three months later she developed distal leg pains extending proximally. There was superficial sensory impairment up to the groins and loss of the ankle reflexes. The dose of isoniazid was reduced from 5 to 2.5 mg/kg/day on account of slow acetylator status and treatment with pyridoxine 250 mg/day commenced. The clinical signs resolved in a few weeks.

Conclusions

Isoniazid neuropathy develops in the presence of risk factors (HIV, alcoholism, diabetes, renal failure, malnutrition, pregnancy and lactation, neurotoxic medication) and manifests itself initially by burning feet. Pyridoxine is preventative in low dosage and curative in high dosage. The development of symptoms should lead to measurement of acetylator status, and a reduction of the isoniazid dose to 3 mg/kg/day or even less in slow acetylators.


Mots clés : Isoniazide , Toxicité médicamenteuse , Polyneuropathies , Traitement , Pyridoxine

Keywords: Isoniazid , Drug Toxicity , Polyneuropathy , Treatment , Pyridoxine


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Vol 23 - N° 2

P. 157-160 - avril 2006 Retour au numéro
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